Une « tradition de la trahison » ? Les dires du romancier et de l’historien dans La Mujer de la Vida, roman inachevé de Tomás Eloy Martínez

  • Lucie Valverde Le Mans Université
Mots-clés: témoignage, histoire et fiction, art et langage

Résumé

À l’instar de la traduction qui s’apparenterait à une forme de trahison envers le texte original - le fameux traduttore, traditore -, les récits mêlant création littéraire et Histoire semblent communément associés à une altération des faits passés qu’ils transcrivent. Le texte romanesque est alors considéré comme une simple illusion, une - trop ? - libre alternative historique, ce qui le placerait à l’opposé d’une interprétation authentique du passé, telle que pourrait la proposer un historien. Mais Histoire et littérature sont-elles si viscéralement et définitivement antagoniques ? Nous proposons d’analyser les réflexions de l’auteur et journaliste argentin Tomás Eloy Martínez au sujet du langage de l’historien, qu’il renvoie face à celui du romancier, dans une œuvre méconnue - car non publiée -, La Mujer de la Vida. Il y interroge à nouveau ce puissant mythe personnel qui l’a toujours animé : de quel côté de l’Histoire ou de la fiction se trouvent les traîtres à notre quête de certitudes ?

Publiée
2024-04-10
Comment citer
ValverdeL. « Une « Tradition De La Trahison » ? Les Dires Du Romancier Et De l’historien Dans La Mujer De La Vida, Roman Inachevé De Tomás Eloy Martínez ». Savoirs En Prisme, nᵒ 18, avril 2024, p. 113-30, doi:10.34929/sep.vi18.289.