Les films de Templiers-zombies d’Amando de Ossorio comme métaphore / critique de la société espagnole de la fin du franquisme ?

  • Emmanuel Le Vagueresse CIRLEP Université de Reims Champagne-Ardenne
Mots-clés: Fantaterror, Fantastique de terreur, Franquisme, Cinéma populaire espagnol

Résumé

Il faut aimer les films « qui font peur », à la poétique et à la mise en scène parfois approximatives, pour apprécier ces films d’horreur espagnols des années 70. Nous nous situons volontairement aux confins de l’histoire culturelle – à savoir, comprendre comment fonctionne un objet à un moment donné – et de l’analyse sémiologique – disséquer une esthétique et évaluer l’apport spécifique du cinéma d’Ossorio dans un système plus vaste, le fantastique de terreur. Quelques scènes clefs nous guideront dans cette étude. Le cinéma d’Amando de Ossorio se situe dans le courant du fantaterror des années 70 et de son explosion, que Jean-Claude Seguin situe dans la continuation des « Sous-genres du cinéma espagnol » des années 1962-1969, période de films plutôt comiques ou chantés. Mais l’Espagne, « qui n’a pas de tradition fantastique » et ne fut pas encouragée par le régime moralement conservateur de Franco, ne put s’asseoir sur un grand studio spécialisé comme la Universal aux Etats-Unis ou la Hammer en Angleterre. Le régime franquiste, qui se doutait du potentiel subversif et du retour du refoulé contre le pouvoir et la société bourgeoise que recelait ce genre de films, craignait peut-être que ces images fort peu consensuelles d’une société en décomposition ne donnent des idées de meurtre horribles aux jeunes gens.

 

Publiée
2012-09-30
Comment citer
Le VagueresseE. « Les Films De Templiers-Zombies d’Amando De Ossorio Comme métaphore / Critique De La société Espagnole De La Fin Du Franquisme ? ». Savoirs En Prisme, nᵒ 01, septembre 2012, p. 109-20, doi:10.34929/sep.vi01.29.
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