L' emploi d’onomatopées par les compositeurs lyriques italiens, français et allemands entre 1815 et 1848

une « mécanique musicale » pour produire du rire

  • Matthieu Cailliez Université Paris-Sorbonne
Mots-clés: Onomatopée, Opera buffa, Opéra-comique, Komische Oper, XIXe siècle

Résumé

La théorie du philosophe Henri Bergson, selon laquelle le rire est produit par « Du mécanique plaqué sur du vivant », permet de rendre compte en partie de la production du comique dans les opere buffe de Rossini à travers différents procédés, dont la répétition de mots ou d’onomatopées, la récurrence de cadences harmoniques stéréotypées, le crescendo d’orchestre et l’emploi de répliques brèves et symétriques dans un tempo rapide. La répétition d’onomatopées – qu’il s’agisse de rires, d’exclamations, d’interjections, de mélodies solfiées, de l’imitation d’instruments de musique, de sons humains corporels, de cris d’animaux, de bruits d’objets, etc. – est un procédé comique traditionnel de l’opera buffa, souvent associé à l’emploi de basso buffo, que s’approprient les compositeurs d’opéras-comiques et de komische Opern dans leurs propres ouvrages entre 1815 et 1848, et s’affirme comme une constante du répertoire comique européen.

Publiée
2015-09-01
Comment citer
CailliezM. « L’ Emploi d’onomatopées Par Les Compositeurs Lyriques Italiens, français Et Allemands Entre 1815 Et 1848: Une « mécanique Musicale » Pour Produire Du Rire ». Savoirs En Prisme, nᵒ 04, septembre 2015, p. 49-66, doi:10.34929/sep.vi04.68.
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