Ex-ESMA. Retratos de una recuperación de Benjamín Ávila : écriture hybride de la mémoire

  • Camille Pouzol Sorbonne Université, CRIMIC
Mots-clés: mémoire, documentaire, dictature argentine, écriture sensorielle de la mémoire, représentation de l’irreprésentable

Résumé

En 2014, Benjamín Ávila réalise la série documentaire, Ex-Esma. Retratos de una recuperación, racontant en huit chapitres l’histoire complète de la Escuela de Mecánica de la Armada, centre clandestin de séquestration et torture de la dictature. Dans cette série documentaire, le cinéaste modernise le genre afin de raconter l’indicible. La scénographie minimaliste et répétitive dans les chapitres, le recours à des témoins issus de différents horizons — survivants, fils et petit-fils de victimes, grands-mères, mais aussi historien, sociologue, journaliste — et l’insertion de séquences filmiques actuelles de l’Ex-Esma invitent le spectateur à s’immerger dans l’horreur d’un lieu emblématique du terrorisme d’État pour reconstruire passé et mémoire. Par le recours à ces différentes stratégies, la vision du cinéaste argentin renouvèle le genre par une hybridité constante créant une écriture sensorielle de la mémoire.

Publiée
2019-01-31
Comment citer
PouzolC. « Ex-ESMA. Retratos De Una recuperación De Benjamín Ávila : écriture Hybride De La mémoire ». Savoirs En Prisme, nᵒ 09, janvier 2019, p. 159-82, doi:10.34929/sep.vi09.205.