Last Days (Gus Van Sant, 2005) : biopic musical iconoclaste ou iconophile ?

  • Yvelin Ducotey Université d'Angers

Resumen

Lorsque Gus Van Sant croise le chemin de Kurt Cobain, le résultat ne peut être que marginal. En 2005, le cinéaste indépendant originaire de l’Oregon décide de mettre en image les derniers jours de Kurt Cobain à travers un portrait détourné. Last Days s’inscrit dans la longue lignée des biopics de musiciens en dépeignant la mort imminente de Blake (Michael Pitt), ersatz de l’icône grunge Kurt Cobain. Avec cette œuvre poétique sur l’aliénation et l’isolement, Gus Van Sant revisite le genre du biopic en proposant un portrait à la fois iconoclaste et iconophile. Du point de vue du genre, le cinéaste multiplie les variations afin d’éviter l’écueil de l’académisme. En cela, Last Days est une œuvre hors norme, loin des canons du genre. Mais par ses choix narratifs et de mise en scène, Gus Van Sant rend hommage à son sujet, lui aussi en marge des conventions. Finalement, et plus que dans bien d’autres biopics de musiciens, la forme et le sujet sont en parfaite harmonie, Gus Van Sant offrant à découvrir un portrait iconophile de cette star unique qu’était Kurt Cobain.

Publicado
2022-06-15
Cómo citar
DucoteyY. «Last Days (Gus Van Sant, 2005) : Biopic Musical Iconoclaste Ou Iconophile ?». Savoirs En Prisme, n.º 15, junio de 2022, pp. 143-58, doi:10.34929/sep.vi15.245.