Transgresser pour déconstruire. Deborah de Robertis : l’impertinence contre le pouvoir

  • Quentin Petit Dit Duhal Université Paris Nanterre
Mots-clés: Féminisme, Genre, Censure, Musée, Arts

Résumé

Cet article analyse la production artistique de Deborah de Robertis, qui fait polémique depuis 2014 lorsqu’elle a exposé son sexe devant l’Origine du monde de Gustave Courbet au musée d’Orsay. Afin de renverser le regard masculin exercé sur l’œuvre, l’artiste incarne le modèle de tableaux célèbres sans autorisation des musées dans lesquels elle performe, donnant lieu à plusieurs gardes à vue et procès. Il s’agit de montrer comment l’artiste dépasse la simple provocation pour formuler un discours artistique et politique, tout en se concentrant sur son impertinence prenant des risques quant à l’autorité. Cette étude pose d’abord la question d’un certain conformisme face à la création d’artistes femmes des années 1970, avant d’examiner le caractère subversif de ses œuvres qui entrent en rupture avec l’ordre moral. L’étude analyse enfin les rapports de pouvoir qu’entretiennent l’artiste et l’institution muséale afin d’obtenir une vue d’ensemble des occurrences que prend l’audace dans sa production artistique.

Publiée
2019-10-31
Comment citer
Petit Dit DuhalQ. « Transgresser Pour déconstruire. Deborah De Robertis : L’impertinence Contre Le Pouvoir ». Savoirs En Prisme, nᵒ 11, octobre 2019, p. 145-62, doi:10.34929/sep.vi11.95.