« A country called Dissocia »: Anthony Neilson’s Heterotopian Exploration of Madness
Résumé
Le Monde Merveilleux de Dissocia (2004) du dramaturge écossais Anthony Neilson illustre parfaitement la déclaration de Gilles Deleuze et Félix Guattari selon laquelle « écrire n’a rien à voir avec signifier, mais avec arpenter, cartographier, même des contrées à venir ». Chronique d’un basculement dans la folie, la pièce nous transporte avec son héroïne dans un univers souterrain imaginaire, explorant et exploitant ainsi les liens entre théâtralité et spatialité. Neilson combine et contraste l’espace extravagant du premier acte avec l’espace extrêmement austère d’un hôpital psychiatrique dans le second, passant alors de la dystopie à l’ « hétérotopie » (Michel Foucault). Cet article se propose d’étudier les stratégies hétérotopiques mises en place par Neilson dans son approche novatrice de la folie comme de la dramaturgie même. Représenter la folie est un défi au théâtre ; la scène doit donc se faire espace de re-présentation et d’innovation.
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