La Belle Otero : représentations à l’écran d’un mythe de la Belle Époque

Mots-clés: La Bella Otero, biopic, musique, cuplé, Belle Époque

Résumé

Carolina Otero, « La Belle Otero », a été une artiste capable de surprendre et de mobiliser le public international, mais aussi une figure sociale qui a su profiter de la publicité et du scandale pour son autopromotion. Sa personnalité d’artiste et, en même temps, de courtisane a fait d’elle un mythe et une icône de la Belle Époque, ce qui, inévitablement, allait être exploité par le cinéma. Dans ce texte, nous analysons trois biopics d’époques et de nationalités différentes, observant leurs similitudes mais surtout leurs différences. Le premier d’entre eux - La Belle Otero (1954) - est un mélodrame qui exalte la beauté de María Félix. Les deux autres - La Bella Otero (1984) et La Bella Otero (2008) - sont deux séries télévisées qui diffèrent grandement dans la représentation de la danseuse. Le produit artistique le plus intéressant est probablement la coproduction italienne de 1984, puisque les deux autres films établissent comme fil conducteur un amour désintéressé (avec des partenaires différents : un charlatan aristocratique dans le film français, un jeune socialiste dans la série espagnole), détournant l’attention du fait artistique pour se rapprocher plutôt du mélodrame. Cet intérêt commercial se reflète également dans la musique présentée : alors que le film français et la série espagnole s’autorisent une liberté dans le choix du répertoire, le téléfilm italien tente de se rapprocher de manière plus crédible de la musique contemporaine de La Belle Otero.

Publiée
2022-06-15
Comment citer
EncaboE. « La Belle Otero : Représentations à l’écran d’un Mythe De La Belle Époque ». Savoirs En Prisme, nᵒ 15, juin 2022, p. 81-94, doi:10.34929/sep.vi15.246.