Former les interprètes de conférences ou comment éviter le casus belli
Resumen
L’interprétation de conférence s’inscrit dans une situation de communication particulière, double en quelque sorte, puisqu’elle suppose le truchement d’un intermédiaire, le « surdestinateur », sur qui repose une grande part de la responsabilité de l’échange (dans le cadre de la résolution pacifique de conflits notamment, l’interprète fait preuve de compétences comparables à celles d’un diplomate). Un interprète, s’il veut être efficace, doit, en principe, éviter à tout prix que les malentendus s’installent entre l’orateur (dont il est chargé de traduire le discours, en consécutive ou en simultanée) et le public à qui est destiné le discours. Les compétences qu’il doit développer vont de l’empathie à la clarté de l’élocution, de la culture au bon usage des connecteurs logiques, sans parler de la connaissance de la langue de départ ou de la compréhension du sens, des sous-entendus, etc.
Pour préparer ces futurs interprètes, les pédagogues ont mis sur pied un exercice déjà complexe, première étape du cheminement qui permettra peut-être aux étudiants de devenir de bons professionnels de l’interprétation. Il s’agit en quelque sorte d’exercices d’interprétation consécutive français-français. Dans le cadre de ce cours, en deuxième année à la Faculté de Traduction et d’Interprétation – École d’Interprètes internationaux de l’Université de Mons – Belgique (master en cinq ans), l’analyse des erreurs sous l’angle du malentendu permet de les décrire, de déterminer leurs causes et leurs conséquences, d’évaluer leur importance et leur nature, de chercher des remèdes, d’améliorer la formation des futurs interprètes dont la langue de travail est le français.
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