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  • Comment les mots écrivent l’histoire. Au croisement des approches linguistique, littéraire et historienne
    No. 18 (2024)

    sous la direction de Dominique Neyrod et Caroline Cunill 

    Ce dossier aborde la question de l’écriture de l’histoire au croisement de trois disciplines qui partagent le « terrain » des mots et des discours : la linguistique, la littérature et l’histoire, dans l'ambition de renforcer le dialogue interdisciplinaire autour de la problématique du mot comme vecteur de l’historiographie. En effet, si l’usage des mots est historiquement et socio-politiquement situé, les mots aussi ont leur propre histoire. Marquées par une profonde diversité méthodologique, les problématiques développées ici sont ancrées dans différentes époques (du XIIIe au XXIe siècle), aires géographiques (Afrique, Amériques, Europe) et langues (arabe, maya yucatèque, fongbé, allemand, castillan, anglais et français).
    À partir de différents supports textuels (romans, dictionnaires, documents historiques ou scientifiques), il s'agit de montrer montrer comment les mots sont en constante dispute entre les acteurs qui énoncent leurs histoires, conscients qu’imposer, modifier, décoder ou dissimuler le sens des mots est un enjeu crucial dans le rapport au réel et donc à l’Histoire telle qu’elle se dit, se vit, s’écrit et se réécrit sans cesse.

  • Johannes Vermeer, The Geographer, 1668, Public domain, via Wikimedia Commons L’homme et la représentation du savoir dans les mondes hispaniques aux XVIe et XVIIe siècles
    No. 17 (2023)

    sous la direction de Florence Dumora et Florence Toucheron

    La concordia oppositorum et la transformation des êtres mais aussi, caractéristique de l’époque baroque, le perpetuum mobile figurent parmi les grands principes conceptuels qui régissent la pensée des XVI et XVIIe siècles. Ces catégories ont façonné les arts iconographiques et ont de ce fait été rendues visibles et théorisées par les artistes, particulièrement par les Italiens, au XVe siècle. Ces théories de la représentation impliquent une promotion du regard parmi les autres sens, un regard sur l’homme lui-même qui, ainsi, produit son image, se fait et se pense image. A partir de ce mouvement culturel et épistémique, ce numéro propose d’explorer divers domaines – iconographie, cartographie, écrits – pour essayer de dégager les termes dans lesquels s’exprime un être au monde spécifique de l’époque en question. 

     

     

  • La figure du musicien au cinéma - Partie 2 La figure du musicien au cinéma - Partie 2
    No. 16 (2022)

    sous la direction de Stéphan Etcharry et Julie Michot 

    Dès sa naissance, le cinéma s’est trouvé intimement lié à un autre art, la musique, qui, depuis que les pianistes (voire les organistes) ont quitté les salles obscures, fait bien souvent partie intégrante de la diégèse des films. Musique de fosse et musique d’écran ont déjà fait l’objet de nombreuses études fouillées ; c’est pourquoi les dossiers des numéros 15 et 16 de Savoirs en Prisme souhaitent se concentrer plus spécifiquement sur la figure du musicien, qui peuple de multiples cinématographies.

  • La figure du musicien au cinéma - Partie 1
    No. 15 (2022)

    sous la direction de Stéphan Etcharry et Julie Michot 

    Dès sa naissance, le cinéma s’est trouvé intimement lié à un autre art, la musique, qui, depuis que les pianistes (voire les organistes) ont quitté les salles obscures, fait bien souvent partie intégrante de la diégèse des films. Musique de fosse et musique d’écran ont déjà fait l’objet de nombreuses études fouillées ; c’est pourquoi les dossiers des nos 15 et 16 de Savoirs en Prisme souhaitent se concentrer plus spécifiquement sur la figure du musicien, qui peuple de multiples cinématographies.

  • Visuel de couverture Fragments d'un discours amoureux dans la littérature et le cinéma du monde hispanique
    No. 14 (2021)

    sous la direction de Geneviève Fabry et Audrey Louyer

    Le livre de Roland Barthes inspire directement la thématique de ce dossier. Aujourd’hui le discours amoureux semble moins précaire et esseulé que dans les années ‘70. Il a fait l’objet de travaux importants de la part de sociologues comme Eva Illouz ou de philosophes comme Alain Badiou, et les travaux récents en études culturelles ont mis l'accent sur la dimension affective (affective turn). Le traitement actuel de l’amour dans la littérature et le cinéma est au cœur d’une problématique complexe qui, en première analyse, semble déterminée par la montée en puissance de la fragmentarité et de l’intimité face aux grands récits de la passion amoureuse. De nouvelles configurations temporelles et génériques subvertissent les moments épiphaniques ou tragiques de la passion (rencontre-union-séparation-mort) pour en souligner des aspects plus quotidiens et plus partiels, développer des réécritures ironiques ou parodiques ou reconfigurer de nouvelles typologies des relations d’amour où la passion n’est plus une polarité fondamentale mais une option parmi d’autres.

  • Cintia Gutiérrez Reyes, « Pedirle al tiempo que exista » (2019). Autopoiesis. Fictions du moi ou l’art de se créer soi-même
    No. 13 (2021)

    sous la direction de Carmen Cortés-Zaborras

    Le terme « autopoièse », qui préside au questionnement autour duquel les auteurs de ce numéro ont travaillé, répond ici au sens de production, de création, dans ce cas-ci, du moi grâce à l’art, à la littérature, au théâtre, aux technologies nouvelles, d’où l’on peut facilement faire découler l’invention d’autres moi ou même la récupération du moi quand le masque lui-même s’est effacé, quand la personne a quasiment disparu et que l’esprit a été aliéné, partiellement annulé dans ses fonctions.

  • Portraits d’auteurs : l’écrivain mis en images
    No. 12 (2020)

    sous la direction de Caroline Marie et Xavier Giudicelli 

    Alors que « [l]’auteur est, par définition, quelqu’un qui est absent » (Lejeune, 1980), son portrait est omniprésent. Ce numéro de Savoirs en prisme, dirigé par Caroline Marie et Xavier Giudicelli, part du constat de ce paradoxe pour s’interroger sur les formes, les enjeux et l’histoire de cette figuration picturale de l’écrivain qui se donne souvent à lire, par glissement métonymique et métaphorique, comme une représentation de son œuvre, une mise en image de cet invisible intangible que sont l’imaginaire, l’activité d’écriture, ou la littérature même.

  • L'audace : vertu, valeur
    No. 11 (2019)

    sous la direction de Florence Dumora

    L’idée de travailler sur l’audace part de l’observation que, de plus en plus fréquemment, des actes intellectuels, techniques, artistiques, politiques, sociaux, sont jugés en fonction de leur audace intrinsèque.  Ainsi érigée en catégorie, l’audace semble aujourd’hui s'apprécier dans un rapport d’acte à effet, car cet acte – geste ou objet – catalyse l’émotion des récepteurs et l’appréciation des spécialistes, soit de façon immédiate, soit de façon différée, soit dans plusieurs temporalités. En même temps, l’opinion en a fait une qualité affectée du signe positif, et, par conséquent, une valeur.  Douze contributions, de la philosophie grecque à l’art contemporain, donnent des éclairages divers sur ce « mouvement de l’âme » qui se laisse appréhender autant comme phénomène que comme expérience.

  • Les nouvelles formes d'écriture
    No. 10 (2019)

    sous la direction de Véronique Le Ru, Machteld Meulleman et Éliane Viennot

    Quatre siècles après l’introduction de la règle selon laquelle le « masculin l’emporte sur le féminin », où en est-on ? La prise de conscience que l’on peut revenir sur la masculinisation de la langue est en train de s’opérer : 75 % des Français·es sont pour l’écriture égalitaire au sens large (recours aux termes féminins ou épicènes et aux doubles flexions), d’après l’institut de sondage Harris-interactive (enquête rendue publique en octobre 2017). Au même moment, 314 enseignant·es ont annoncé ne plus enseigner que « le masculin l’emporte sur le féminin » (Manifeste du 7 novembre). Des néologismes sont proposés ici et là (ielstoustesceuses…) et de fait, ces nouvelles formes d’écriture se multiplient dans les journaux, les courriels, les messages intranet des entreprises, des collectivités territoriales et des institutions.

    La question des nouvelles formes d’écriture ne peut et ne doit pas se réduire à des questions d’ordre linguistique. C’est pourquoi ce numéro propose d’apporter un éclairage interdisciplinaire sur la question.

  • Dictature et image absente dans le cinéma de non-fiction
    No. 09 (2018)

    sous la direction de Marianne Bloch-Robin, Alberto da Silva et Rodrigo Nabuco de Araujo

    Ce numéro de la revue Savoirs en Prisme s’intéresse spécifiquement à l’absence d’image d’archive originelle dans les documentaires réalisés au XXIe siècle sur les dictatures du siècle précédent. Il entend interroger la façon dont le cinéma des deux premières décennies du nouveau millénaire évoque cette absence, ce vide, dans le cadre d’une production qui est principalement centrée sur la construction d’une mémoire des dictatures.

  • Textualités et spatialités
    No. 08 (2018)

    sous la direction de Yann Calbérac, Ronan Ludot-Vlasak

    L’ambition de ce numéro est de découvrir ce que l’espace peut apporter à la compréhension du texte en ouvrant un champ de réflexion pluridisciplinaire. L’hypothèse principale proposée aux auteurs était de mobiliser l’espace pour rendre compte du fonctionnement même du médium textuel, et notamment de questionner un régime poïétique qui s’inscrirait dans les liens entre spatialité et textualité : l’espace devient ainsi une catégorie d’analyse à part entière pour explorer le fonctionnement du texte et plus généralement des pratiques discursives.

  • Les émotions en discours et en image(s)
    No. 07 (2017)

    sous la direction d'Emilia Hilgert, Véronique Le Ru et Machteld Meulleman

    Certains discours et images suscitent l’émotion. Les émotions produisent à leur tour certains types de discours et d’images. Peut-on définir les caractéristiques formelles (prosodie, structure, etc.) de ce pouvoir émotionnel du discours ? Existe-t-il un style émotionnel ? Et qu’en est-il des propriétés picturales de ces images qui déclenchent nos réactions émotionnelles ? S’agit-il de caractéristiques universelles ou peut-on y déceler des différences culturelles ? Les articles de ce numéro thématique traitent de l’émotion (ou des émotions) en rapport avec la fiction, la langue et le discours, l’expression graphique, en suivant deux perspectives : celle qui analyse la manière d’exprimer des émotions, de façon intentionnelle ou non, et celle qui étudie la manière de les représenter.

  • Mélodrame et tragédie. Cinéma et théâtre hispano-américains contemporains
    No. 06 (2017)

    sous la direction de Sophie Dufays et Françoise Heitz

    Pour aborder de manière à la fois relativement homogène et originale les relations multiples et complexes entre le mélodrame et la tragédie, le présent dossier a opté pour trois restrictions du corpus d’analyse et concentre son attention sur : (1) les deux formes artistiques qui ont été les plus marquées  par ces genres, soit le cinéma et le théâtre ; (2) l’Amérique hispanique, et plus particulièrement ces deux grands pôles culturels de la région que sont l’Argentine et le Mexique, dont les traditions théâtrale et cinématographique sont aussi riches que méconnues chez nous ; (3) des œuvres contemporaines, qui dialoguent avec plusieurs pratiques et interprétations des genres et nous obligent à revoir nos définitions et critères classiques pour interroger les évolutions multiformes du mélodramatique et du tragique en lien avec l’histoire et la société dont ils émanent.

  • Les espaces du malentendu
    No. 05 (2016)

    sous la direction de Florence Dumora et Mireille Ruppli

    Les études et les enquêtes du présent numéro de Savoirs en prisme éclairent quelques-unes des nombreuses perspectives qu’ouvrent les espaces du malentendu. Tout d’abord, elles interrogent la possibilité d’une communication linguistique au-delà des ratés, décalages ou écarts. La communication trouvant l’une de ses représentations majeures dans la littérature, le deuxième volet des études analyse la dialectique de la production et de la réception, constitutive de l’œuvre. Laissant la fiction pour le réel, la troisième partie concerne la société, et le jeu des malentendus dans la circulation des idées et leurs impacts sociaux. Enfin, la psychanalyse permet un retour au sujet parlant, pour envisager l’inévitable malentendu comme fondateur, paradoxal, ou indécidable.

  • Langue et musique
    No. 04 (2015)

    sous la direction de Stéphan Etcharry et Machteld Meulleman

    « Langue et musique » : deux phénomènes sonores, deux codes de communication humains. Mais qu’est-ce qui les rapproche exactement ?  Les apports de littéraires, de linguistes, d’historiens, de musicologues, de phonéticiens ou encore d’ethnologues, issus de sphères culturelles différentes, constituent toute la richesse de ce numéro thématique qui se propose d'explorer les relations qu'entretiennent langue et musique.

  • La vie des normes
    No. 03 (2014)

    sous la direction de Françoise Heitz & Yann Philippe, avec la collaboration de Véronique Beaulande, Elsa Marmursztejn, Jean-Louis Haquette & Helga Meise

    Dans son numéro 3, la revue électronique Savoirs en Prisme prolonge la réflexion sur les normes. Après un numéro 2 « Normes, Marges, Transgressions », consacré à penser, à nouveaux frais, les normes dans leur rapport à la fois constitutif, dialectique et « canonique » avec les marges et la transgression, le numéro 3 est l’occasion de resserrer l’interrogation sur l’objet même des normes. En prolongeant l’appproche pluridisciplinaire qui constitue l’identité et la raison d’être de la revue, il s’agit, par un détour métaphorique, d’interroger sous un angle dynamique les normes comme si elles étaient douées d’une « vie propre », afin de concentrer l’attention sur les processus qui les font, les défont et les refont. L’invitation faite par M. Foucault en 1976 à penser le passage d’une société articulée sur la loi à une société articulée sur la norme n’est pas ici prise à la lettre mais constitue une invitation à ouvrir une perspective anthropologique sur l’histoire longue des processus normatifs tout en considérant les effets de ceux-ci dans notre univers contemporain. Il s’agit donc moins de réaliser/produire la grande réflexion diachronique à laquelle invitait le philosophe dans « L’extension sociale de la norme » que d’examiner de manière historique, littéraire ou artistique le processus dynamique et concret d’extension des normes, de manière à penser en retour leur prolifération dans le monde contemporain.

    Apparition (naissance), développement (croissance), épuisement (vieillissement), disparition (mort), transmission (héritages) des normes. Comment les normes apparaissent-elles, se développent-elles, disparaissent et se transmettent-elles ? Quand, comment, et jusqu’où des normes s’imposent-elles ?

  • Normes, marges, transgressions
    No. 02 (2013)

    sous la direction de Fionn Bennett et Florence Dumora

    La fixation des normes, du normatif, consubstantielle de l’organisation en sociétés de la vie, est sujette de façon nécessaire à l’écart, à la transgression, déviance qui peut être rébellion ou création suivant qu’elle s’adresse au pouvoir ou relève de l’esthétique, bien que ces deux modalités d’expression ne soient pas exclusives et puissent, au contraire, être absolument mêlées. 

    Ce volume présente une série d’études dont les premières abordent, sous la rubrique « Alliances du pouvoir et de la norme », le rapport de la norme à l’ordre qui régit l’organisation de toute société. Puis, les deux rubriques suivantes présentent les infléchissements que subit la norme, les résistances qui lui sont opposées, tant par la pensée libératrice (philosophique) – « L’appareil normatif à l’épreuve de l’humain : stratégies de pensée, libération créatrice » – que par les actes de création artistique, « L’art : un espace franc de la pensée critique ? ». Enfin sous le titre « Défis du langage : quêtes en marge du sens », apparaissent quatre études linguistiques qui explorent de quelle façon l’Être peut se dire et dans quelle mesure les  concepts permettent cette expression ou au contraire la limitent.

  • Images et insularité
    No. 01 (2012)

    sous la direction de Françoise Heitz et Florence Dumora

    La ligne scientifique de la revue consiste à susciter un espace de discussion et de transmission entre les disciplines à partir de notions interrogeant diverses aires. Cet objectif transdisciplinaire est d’assumer la multiplicité des méthodes et des approches théoriques, de penser les emprunts conceptuels (travelling concepts, savoir en mouvement). Toutes les entreprises exploratoires mettant à l’essai la perméabilité des disciplines sont au centre des investigations entreprises.  A l’accueil de plusieurs langues s’ajoute la possibilité de présenter des études collaboratives.